DOSSIER DE PRESSE : ARTICLES

T.H.E Show Newport Beach

Peter Breuninger, AVShowrooms, Newport Beach, Juin 8, 2012

Anne Bisson était présente au HI-FI Show intitulé T.H.E. Show à Newport Beach, Californie pour présenter ses albums Blue Mind et Portraits & Perfumes en version Vinyles 180 gr sur table Oracle, avec les boîtes de son Genesis et l’amplificateur Burmester.

Voici une vidéo de Peter Breuninger de AVSHOWROOMS tournée à Newport Beach, Californie, où Anne nous explique comment elle voit l’écriture de son prochain album…

Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=DTQ7TQSorxQ 

 

QUELQUES NOTES DE JAZZ AVEC ANNE BISSON

Marie-Ève Bourgoin-Alarie, Hebdo Journal, 2 novembre 2011

L’ARTISTE D’ORIGINE TRIFLUVIENNE PRÉSENTE «PORTRAITS & PERFUMES»

Après un premier album presque entièrement constitué de compositions originales, la pianiste et chanteuse Anne Bisson explore les grands standards jazz à sa manière.

«Portaits & Perfume est vraiment différent de mon premier disque. Pour le premier, on avait passé seulement deux jours en studio et le tout s’était fait très rapidement. Là, on a pris le temps de faire des arrangements originaux pour chaque pièce. Elles sont toutes uniques», explique la Trifluvienne d’origine Anne Bisson.

Parmi les «The nearness of you», «Better than anything» et «In the Wee Small Hours of the morning» se glissent une réinterprétation théâtrale de Us & Them de Pink Floyd ainsi qu’un arrangement spécial de With a little help of my friends des Beatles, dans lequel on retrouve quelques extraits d’autres pièces du groupe légendaire.

«C’est ma maison de disque Universal Music qui m’avait suggéré de reprendre des standards jazz, ce qui est un peu la norme d’ailleurs en musique jazz. J’ai dit que j’étais d’accord, mais que je ne le ferais pas comme les autres. C’est pour cette raison que la réalisation de l’album a nécessité plus de temps. J’ai eu la chance de collaborer avec Guy St-Onge qui a réalisé cet album et les grands musiciens du jazz au Québec», souligne l’artiste.

RAYONNEMENT INTERNATIONAL

Lancé en juin dernier, Portraits & Perfume est bien accueilli là où il passe. Les copies CD et vinyles sont déjà écoulées.

Anne Bisson se produit également en spectacle un peu partout au canada et dans plusieurs grandes villes américaines comme Chicago et New York. Elle sera d’ailleurs dans la Grosse Pomme en janvier à l’occasion d’un showcase avant de présenter son spectacle à Las Vegas un peu plus tard en janvier.

«Je présenterai mon spectacle à Milan et Paris également. Je suis chanceuse, car ce n’est pas évident de faire du jazz au Québec, car ce n’est diffusé à la radio. Et si on ne passe pas à la radio, c’est comme si on n’était nulle part. Le marché est aussi plus restreint. C’est pour ça qu’il faut aller jouer aux États-Unis et ailleurs. Ici, je suis néanmoins soutenue par le Festival de Jazz de Montréal», précise Anne.

Elle prépare actuellement une tournée prévue en 2012 lors de laquelle elle aimerait bien produire quelques spectacles au Québec.

UN TROISIÈME ALBUM EN PRÉPARATION

Anne Bisson travaille déjà en parallèle sur un troisième album.

On y retrouvera essentiellement de nouvelles compositions inédites ainsi que deux ou trois reprises jazz.

«J’aimerais qu’il y ait une pièce en français. On me l’a demandé aux États-Unis. Ils aiment entendre chanter en français: c’est exotique pour eux. Je vais essayer d’en trouver une ou deux pour le prochain disque», conclut Anne.

ANNE BISSON AU CLARENDON

Serge Drouin, Journal de Québec, 27 octobre 2011

La chanteuse et pianiste Anne Bisson se pointe au Festival de jazz de Québec vendredi soir, alors qu’elle présentera son spectacle au Clarendon.

Au menu musical de la soirée, des pièces de ses deux albums, Blue Mind et Portraits and Perfume, et quelques chansons en français. Elle sera accompagnée du batteur Paul Brochu et du contrebassiste Rémi-Jean Leblanc.

ANNE BISSON EN TRIO AU FESTIVAL DE JAZZ DE QUÉBEC

Serge Drouin, Journal de Québec, 25 octobre 2011

Très en demande actuellement à Toronto et aux États-Unis, la chanteuse Anne Bisson effectuera un arrêt au Festival de jazz de Québec jeudi, alors qu’elle présentera son spectacle au Clarendon.

La chanteuse se dit très heureuse d’avoir été invitée par l’organisation de Québec. Pour l’occasion, elle présentera un spectacle en formule trio, où elle sera accompagnée par Paul Brochu (batterie) et Rémi-Jean Leblanc (contrebasse).

À son menu musical, des extraits de ses deux disques, Blue Mind et Portraits and Perfumes. « Je ferai aussi des pièces en français et des reprises, mais j’en garde la surprise. »

Au cours des dernières semaines, Anne Bisson a fait la navette entre Toronto et Denver, où elle a présenté son spectacle dans le cadre de conventions ou de salons de musique.

« J’ai toujours pensé que ma carrière en jazz démarrerait à l’extérieur du Québec. Il m’arrive des choses hallucinantes et je suis pleine d’énergie. Étant donné que je chante en anglais, on sait que c’est plus difficile au Québec. Ce n’est pas grave. C’est certain que j’aimerais être invitée à des émissions au Québec, mais, à un moment donné, il faut que tu lâches prise sans amertume », dit la chanteuse.

Si elle est sur le point de signer un contrat avec une importante agence de gérance, la chanteuse voit à plusieurs aspects de sa carrière présentement.

« Je suis comme un petit canard. Même si ça ne paraît pas trop, je pédale fort en dessous de l’eau », note-t-elle.

Malgré tout son travail, Anne Bisson travaille déjà à la préparation d’un troisième disque. « Il ne sortira pas avant un an. J’ai plusieurs choses écrites, mais j’ai un peu moins de temps en ce moment », termine-t-elle. La chanteuse sera en tournée au Québec au printemps et à l’été.

MUSIQUE: SERGEÏ, GENA ET OLGA

Luc Proulx, Nord Info, 25 octobre 2011

Ce n’était pas la première fois que Sergeï Trofanov se produisait à Sainte-Thérèse, puisque le violoniste montréalais originaire de Moldavie bourlingue depuis toujours au Québec, comme à travers le monde, avec différents ensembles voués à la musique tzigane.

Mais c’est avec son épouse et sa fille, Gena, qu’il donnait concert, vendredi dernier, à la maison Lachaîne.

La pianiste accompagnait donc le violoniste, qui se faisait aussi chanteur, pour exécuter des airs des répertoires russe et hongrois, des pièces roumaines comme juives et forcément un peu québécoises, en explorant tantôt leur nostalgie comme la tristesse, mais tout autant la joie et la fête.

La jeune chanteuse s’est jointe au duo en cours de spectacle pour achever de charmer la petite foule de la maison Lachaîne, des mélomanes ravis qui adhéreront assurément à la suite de la programmation du Comité culturel de Sainte-Thérèse.

Dans la suite de cette série Au coin du feu viendra d’abord Lisa-Marie Jolin, le vendredi 27 janvier 2012, mais sachez que la chanteuse aura déjà fait la première partie du spectacle de Nicola Ciccone, le 13 novembre. Une excellente promotion donc pour l’auteure, compositrice et interprète qui s’inspire du blues comme du jazz et des musiques du monde pour son album intitulé Mur de soie.

Puis, le 24 février 2012, vous aurez un Rendez-vous au coin du feu avec Anne Bisson et son piano, Paul Brochu à la batterie et Normand Guilbeault à la contrebasse, pour entendre les dernières chansons de Portraits and Perfumes, une réalisation de Guy Saint-Onge: une prestation vocale et instrumentale à ne pas manquer; c’est du jazz inspiré.

La ravissante blonde est très énergique en spectacle, vocalement très expressive et une pianiste accomplie; c’est une musicienne sans concession qui compose comme elle chante, avec une intériorité qui donne du style à des pièces que les férus de jazz dégustent par petits groupes de privilégiés. Soyez-y, ça débute dès 20 h.

On terminera la saison avec Catherine Audet, le vendredi 30 mars de l’an prochain, une chanteuse qui s’accompagne au marimba, un instrument percussif africain à deux baguettes, dont les sonorités toutes particulières inspirent les compositions de cette folle de musique. C’est d’ailleurs le titre de son disque: Folle.

Trois excellents concerts à venir, donc, pour la série des Rendez-vous au coin du feu de l’année 2012. C’est au coin des rues Blainville et de l’Église et on se procure les billets d’avance, auprès d’Odyscène.
Billetterie: 450-434-4006 ou [www.odyscene.com]
Ticketmaster (frais de service additionnels): [www.ticketmaster.ca]

LES PORTRAITS ET LES PARFUMS MUSICAUX D’ANNE BISSON

Benoit Leblanc, Courrier Laval, 25 octobre 2011

Les audiophiles du monde entier découvrent une nouvelle voix ces dernières années avec le retour en force d’Anne Bisson, armée de son piano et d’une collaboration privilégiée avec le réalisateur et arrangeur vedette Guy Saint-Onge. Après Blue Mind, un nouvel album, Portraits & Perfumes, prend d’assaut les ondes radiophoniques depuis l’été dernier.

Tout juste de retour de festivals à Toronto et Denver, la chanteuse et pianiste retournera dans la métropole ontarienne au début de novembre pour y présenter son matériel. «Là-bas, je pars à neuf, en toute fraîcheur, raconte-t-elle. C’est la musicienne et la chanteuse qu’ils voient.»

FAIRE AUTREMENT

De son opus Portraits & Perfumes, le public apprend déjà à connaître ses reprises de With a little help from my friends et Us and Them, des Beatles et de Pink Floyd. Elle y revisite également un tonique Spinning wheel, un touchant The nearness of you, ainsi qu’un étonnant mariage, celui de Call me/You’ve got a friend. Le ton est jazzy, le son est lounge. Le bouquet sonore exprime de belles couleurs.

Pour ce projet, Anne Bisson a répondu à l’invitation de Wesley Hayden, vice-président chez Universal Music, à Toronto. Un homme qu’elle considère comme son mentor. «Il m’a recommandé d’enregistrer des standards, tout en ayant la liberté d’ajouter certaines de mes compositions, confie celle qui s’est établie dans Sainte-Rose depuis plusieurs années. Toutefois, j’avais envie de reprises inusitées, d’essayer des nouveaux arrangements comme on essaye une nouvelle robe, dirait Guy Saint-Onge.»

LA COMPOSITRICE

Un des points forts de l’album demeure les compositions de l’artiste. Sur Ripples, l’ambiance de berceuse est de mise, alors que l’énergique What’s wrong with me ? fait dans l’autodérision amusante, alors qu’Anne Bisson y parle de ce sourire qui ne la quitte jamais, ce qui semble parfois incommoder les gens qu’elle croise. «Les gens de bonne humeur, ça dérange plus qu’on pense!» lance-t-elle en rigolant.

L’album se termine sur le souvenir des premières amours, avec My Little Boy, dans cette impression de flotter sur un nuage, au-dessus des arbres.

L’ANNÉE 2012

En plus d’aller présenter Portraits & Perfumes un peu partout ces prochains mois, notamment à Las Vegas et New York, Anne Bisson travaille déjà à un troisième album, plus centré sur ses propres compositions.

La musicienne devrait également participer aux prochaines éditions de Montréal en lumière et du Festival international de jazz de Montréal.

ANNE BISSON AU SAVOY DU MÉTROPOLIS

Marc Phillip, Magazine Audio, 8 juillet 2011

Spectacle donné lors du Festival de Jazz de Montréal, l’un des événements les plus importants au monde dans le genre, des spectacles en extérieur et intérieur, pour la plupart gratuits. Il était donc normal qu’Anne Bisson s’offre deux jours en public, pour le plus grand bonheur de ses fans. Certes la salle était de taille modeste, mais juste assez grande pour accueillir des connaisseurs qui voulaient avant tout rendre hommage à l’artiste, se procurer son dernier album, se le faire dédicacer et surtout approcher Anne au plus près, donc nous y étions pour constater que ce fut mission accomplie. Anne Bisson a accepté de répondre gentiment à quelques questions.

Marc Phillip: Nous avons remarqué que tu connaissais la plupart des personnes présentes, était ce pour rester dans l’esprit « intime » de cette représentation?

Anne Bisson: Ça a été une belle surprise pour moi d’avoir tous ces gens venu me voir. il y en a que je connaissais, et d’autres non… J’aime bien établir une communication avec le public dès le départ!

M.P.:Parle moi de ton commanditaire principal, celui par qui tout a été rendu possible?

A.B.: Simaudio est un fabriquant d’amplificateur haut-gamme distribué dans une trentaine de pays à travers le monde. ( Moon) Jean Poulin, le président/fondateur a accepté avec joie de renouveler l’expérience cette fois avec Guy St-Onge , lui et moi comme producteur exécutifs. Nous avons concocté un album audiophile aux multiples couleurs qui sera une belle carte de visite encore une fois pour moi à travers le monde!

M.P.: Qui est Guy St Onge?

A.B.: Guy St-Onge est à mon avis un des meilleurs réalisateurs et arrangeurs qui soit! Ici et ailleurs.. et je pèse mes mots. Cet homme est un surdoué de la musique, mais aussi un homme très humain et branché sur le talent des autres également. Grâce à son intuition et sa grande générosité il a su m’amener encore plus loin dans la « folie » et la création. On se respecte énormément mutuellement et je crois que c’est cette joie et cet amour de travailler ensemble qui a donné les résultats qu’on entend sur Portraits & Perfumes.

M.P.: Quel a été ton feeling durant ces deux représentations?

A.B.: Le festival International de jazz de Montréal est pour moi une occasion en or de me faire voir et entendre et j’étais dans un état de pur bonheur!

M.P.: Peux tu me citer les pièces musicales que tu as interprété?

A.B.: Black Coffee, I’ve got you under my skin, September in Montreal, The nearness of you, Spinning wheel, Why is it so, How insensitive, Call me, Do what you please, I like you too!, What’s wrong with me, Ripples, With a little help from my friends…

M.P.: J’ai retenu une chanson de Liane Foly et une de Bernard Lavilliers, est ce une choix de ta part ou dicté par ton manager?

A.B.: Je n’ai pas de manager; Je n’ai pas encore trouvé la bonne personne. J’interprète ces deux pièces depuis mes spectacles de 1993. Je trouve qu’elles ont toujours leur place! En passant il s’agissait de La Salsa de Bernard Lavilliers et Nuits Halogènes de Liane Foly que j’interprète souvent dans mes spectacles.

M.P.: Ta carrière ne date pas d’hier?

A.B.: Et oui, ça fait longtemps que je me produit en spectacle, ici , en France et ailleurs dans le monde. Pour l’anecdote, j’ai fait Cristal dans Starmania et j’ai chanté sur le plateau de Michel Drucker en 1986! l’émission a été diffusée devant 12 millions de téléspectateurs… Céline était avec moi et plusieurs autres.

M.P.: Le piano sur lequel tu as joué au Savoy est celui sur lequel tu joues habituellement ou c’est un modèle loué pour l’occasion?

A.B.: Un modèle loué par l’intermédiaire d’un commanditaire du FIJM.

M.P.: Tu dégages une joie de vivre saisissante sur scène, quel est ton secret?

A.B.: Je suis une passionnée de la musique et de la vie en général… De plus, j’avais très hâte de remonter sur scène, quoi que cette année j’ai donné plusieurs représentations au Québec.

M.P.: Tu sembles heureuse de jouer avec tes musiciens, est ce le jeu de scène ou un sentiment authentique?

A.B.: On ne peut pas faire semblant d’avoir de la complicité, ça passe ou ça ne passe pas. Dans mon cas, j’ai une relation très privilégiée avec mes musiciens … Le bonheur qu’on a de jouer ensemble ne peut qu’être ressenti par le public. On adore se jouer des tours et se lancer des défis!!! Je crois que ça aussi ça passe très bien sur scène. On s’aime beaucoup!

M.P.: Ton second album est très différent du premier, as tu eu ton mot à dire sur la direction artistique?

A.B.: Absolument! Mais c’est un travail d’équipe… Je suis le moteur et j’ai un chef au commande qui s’appelle Guy St-Onge, un co-pilote qui s’appelle Wesley Hayden, Vp de Universal et distributeur de mes albums, et mon ami et commanditaire Jean Poulin de Simaudio qui nous soutient dans nos choix artistiques.

M.P.: On sent la patte d’un pro en arrière de cette production, le son est « léché », c’est de mon point de vue plus « commercial », mais c’est certainement un cap voulu par ton gérant?

A.B.: Universal (Monsieur Hayden)) m’a suggéré de faire des reprises pour effectivement aller chercher un plus grand auditoire, mais tout cela en respectant ma folie et mes couleurs! Je crois qu’avec Portraits & Perfumes, Guy et moi avons su garder un son audiophile tout en y insufflant créativité et audace! Les tunes: Us and Them et With a little help from my friends en sont un bel exemple.

M.P.: Certains artistes veulent faire mieux sur leur second album, toi tu as décidé de prendre un autre cap, est ce ta volonté?

A.B.: On veut toujours se surpasser quand on fait un album, on veut explorer d’autres avenues… Pour moi il était très important de faire autre chose que ce que j’avais déjà fait sur Blue Mind. Cela dit, Blue Mind restera toujours pour moi un album spécial, intime et très personnel. Mais encore une fois , j’ai fait confiance au talent et au génie créatif de Guy St-Onge pour me guider!

M.P.: Objectivement, comment qualifies tu ton dernier album versus Blue Mind?

A.B.: Un album coloré, aux instrumentations variés, plus joyeux, ( C’est là où j’en suis rendu aujourd’hui). Un album qui m’apportera un nouvel auditoire également.

M.P.: Beaucoup de changement depuis « Blue Mind« , dans quelle direction regardes tu pour la suite de ta carrière artistique?

A.B.: Je dois sortir du Québec.. je n’ai pas vraiment le choix, la musique que je fais reste assez en marge de la musique francophone d’ici et j’aimerais bien gagner ma vie à vendre des albums et à faire des spectacles. Au Québec, avec le jazz EN ANGLAIS… ça reste un peu plus difficile, quoi que je m’avoue très gâtée d’être solidement appuyée par le Festival international de Jazz de Montréal ainsi que par celui de Québec. Plusieurs petites salles ici ont aussi acheté mon spectacle cette année et je les remercie vivement! Plus on me voit, mieux c’est!

M.P.: Chanter en anglais est elle une obligation dictée pour élargir ton répertoire ou pour séduire nos voisins du sud?

A.B.: D’abord le jazz pour moi ça se passe beaucoup en anglais… ce qui n’exclue pas la possibilité pour moi de chanter en français sur mon prochain album, quelques pièces au moins… Mais c’est certain qu’avec l’anglais, j’ai pu vendre mon premier album « Blue Mind » au Japon, en Suède, en Australie et aux USA …Ce qui aurait été plus difficile en français, ou même carrément impossible.

M.P.: Las Vegas a été une belle expérience, vas tu la renouveler?

A.B.: OUi! J’y retourne l’an prochain avec un autre spectacle. Ce voyage est très important pour moi car il me permet de rencontrer mon distributeur américain Bob Bantz d’Elusive Disc, lui qui m’a si solidement appuyé lors de la sortie de Blue Mind en version CD et Vinyle 180 gr.

M.P.: Quels sont tes projets au Canada?

A.B.: On m’a proposé récemment de faire la tournée des Hôtels Fairmount à travers le pays! Un très beau contrat qui va me permettre de voyager et de jouer mon « matériel » à l’échelle nationale.

M.P.: Qui du marché Européen?

A.B.: J’ai un impressario qui s’occupe du Marché Français de façon plus ciblée et j’ai une agence ici au Canada qui va s’occuper du marché Asiatique et des USA entre autre. L’Asie et les USA sont deux beaux marchés pour moi!

M.P.: Quels sont les artistes qui ont compté pour toi et qui t’ont influencé sur le plan artistique?

A.B.: Bill Evans, Keith Jarrett, Ella… bien sûr que j’ai vu au Festival de Jazz de Montréal en 1984 je crois… Wow! J’aime beaucoup Diane Schuur, quel présence, quelle voix avec beaucoup d’émotion! J’aime également la belle sobriété et la grande sensualité de Peggy Lee.

M.P.: Sur quel piano rêverais-tu de jouer?

A.B.: Un Fazioli…

M.P.: Si on te le proposait, avec quel artiste aimerais tu partager la scène?

A.B.: AL JARREAU ou Daniel LANOIS!!!!

M.P.: Quels sont tes souhaits pour l’avenir?

A.B.: Continuer à faire de la musique et ne plus jamais prendre de pause comme la dernière qui a durée trop longtemps selon moi ( près de 10 ans)

M.P.: Te reste-t-il quelques rêves à réaliser?

A.B.: Plusieurs, je les ai tous écrits sur un immense carton dans mon studio… J’aimerais bien être appuyée par une grande cie de disque comme Blue Note ou Verve, quoi que le modèle des compagnies de disques( Major) à tellement changé depuis 10 ans… Peut-être suis-je mieux ainsi, i.e. indépendante tout en bénéficiant du soutien de Universal Music comme distributeur. L’avenir me le dira.

M.P.: Le mot de la fin t’appartient, quel message souhaites tu passer auprès de nos lectrices et lecteurs?

A.B.: Merci d’acheter la musique! Il est presque impossible pour un artiste de vivre uniquement du revenu de ses spectacles… De bien en vivre… donc continuez à payer pour la propriété intellectuelle et n’oubliez pas les auteurs /compositeurs qui souvent sont seuls dans leur appartement pour écrire les musiques que vous écoutez et qui vous font tant de bien! Quand on va au restaurant, on aime bien manger, mais on doit aussi payer la note pour celui qui a préparé le repas et le service. C’est la même chose avec la musique! Merci à tous les mélomanes et audiophiles pour leur appui, vous êtes un auditoire attentif et enthousiaste!

Cordialement,
Anne Bisson
Site web : www.annebisson.com

ANNE BISSON: PARFUM DE JAZZ

Michel Leroux, Le Magazine Son et image , Volume 12, Numéro 5, juillet-août 2011

MSI : Pourriez-vous nous présenter votre parcours comme musicienne, chanteuse et auteure-compositrice ?

AB : J’ai commencé à étudier le piano classique à l’âge de 6 ans… au Collège Notre-Dame de L’Assomption à Nicolet. À la fin de mon secondaire, j’ai pris la décision de poursuivre mes études en musique, d’abord au cégep Saint-Laurent puis à l’Université de Montréal, toujours en piano classique. Cependant, un soir où je pratiquais dans un local adjacent au Big Band de l’UdM, j’ai été littéralement envoûtée par les sonorités puissantes et si différentes de tous ces accords de jazz que je ne connaissais pas sur mon piano. C’est à ce moment que j’ai décidé de joindre les rangs du Big Band et aussi de me mettre au jazz plus « sérieusement ». Mes premières compositions sont apparues très tôt dans ma vie cependant… Dès l’âge de 11 ans, j’ai senti le besoin d’écrire… et je n’ai jamais arrêté depuis ! Mes études en chant se sont échelonnées sur 20 ans, avec comme aboutissement l’obtention d’un deuxième baccalauréat en chant classique de l’Université de Montréal (2004). Mais comme j’aime apprendre, je suis continuellement en état d’apprentissage autant côté chant que piano. Je me rends régulièrement à Toronto pour étudier avec une grande chanteuse pop, Lorraine Lawson. Elle m’aide perfectionner ma voix et mon anglais ! MSI : Vous avez été aussi animatrice à la télévision. Quel a été pour vous l’apport de cette expérience ? AB : Ce fut une expérience très enrichissante, autant du point de vue humain que de points de vue de ma carrière multidisciplinaire de l’époque ! Car toutes ces émissions que j’ai dans le corps aujourd’hui doivent sûrement contribuer à améliorer mon aisance sur scène… J’ai toujours aimé faire de la télévision, surtout devant public. J’aime bien la réaction des gens et je suis une passionnée de communication. C’est donc avec plaisir que je renoue avec ce public qui m’est toujours fidèle encore aujourd’hui et que j’ai la chance de rencontrer lors de mes spectacles de jazz au Québec.

MSI : Vous avez réalisé en 2009 votre premier album, Blue Mind, avec la complicité de deux grands noms du jazz d’ici Normand Guilbeault à la contrebasse et Paul Brochu à la batterie. Parlez-nous de ce premier opus.

AB : En fait, c’était mon deuxième… Car j’ai fait un album de chansons en français en 1993… Puis, les enfants sont arrivés… Petite pause… Et donc en 2007, après mon Bacc en chant classique ( 2004), j’ai décidé de refaire à nouveau de la musique, et j’ai donc téléphoné à Guy St-Onge qui m’a reçu à bras ouvert dans son magnifique studio de qualité audiophile de St-Calixte. Après avoir écouté mes chansons, Guy m’a suggéré de faire un album en trio, avec deux des plus grands musiciens de jazz d’ici… J’étais pas mal impressionnée et intimidée je dois dire, mais le matin de l’enregistrement de Blue Mind, Guy a su me rassurer, et me faire confiance et les musiciens ont été étonnés et ravi je crois de découvrir mes chansons. Ils ont joué avec une grande générosité et en seulement deux jours, Blue Mind était enregistré ! ( 22-23 juillet 2008)

MSI : Vous récidivez cette année avec un nouvel album Portraits & Perfumes. Quelle orientation avez-vous souhaité donner à ce disque ?

AB : Je suis d’abord allée à Toronto rencontrer mon ami et mentor Wesley Hayden, de Universal Music qui m’a suggéré fortement de faire des reprises, un passage obligé dans le grand monde du jazz ! J’ai accepté me disant que ça serait pour moi un beau défi! J’ai évidemment décidé de retravailler avec Guy St-Onge, car l’expérience de Blue Mind, bien que très intense, mais très courte aussi nous avait laissé tous deux sur notre appétit… Guy savait ce qu’il voulait faire avec moi, et je me suis laissé guider par son génie créateur… De mon côté, j’ai plongé à fond dans l’aventure avec beaucoup de folie et de bonheur aussi ! Je crois que les gens le sentiront particulièrement sur cet album.

MSI : Ce nouvel album comprend, entre autres, une reprise originale de la pièce « Us and Them» de Pink Floyd. Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir cet extrait ?

AB : Pour l’album Portraits & Perfumes, j’ai eu la chance à nouveau de bénéficier de l’immense support de mon ami et commanditaire Jean Poulin de Simaudio (Moon). Il était donc tout naturel pour moi de lui demander s’il y avait une pièce en particulier qu’il aimerait entendre sur ce disque. Us and Them faisait partie de ses choix… J’avoue qu’au départ j’étais un peu sceptique, mais quand Guy m’a fait écouter l’arrangement, je l’ai regardé et je lui ai dit : « C’est complètement génial ! Wow! Quelle belle audace, quel voyage musical et quel plein d’émotions !

MSI : Vous êtes de nouveau invitée au Festival International de Jazz de Montréal cette fois dans la série de concerts Planète Jazz à la salle Savoy du Métropolis. Quel sera le programme musical du trio Anne Bisson auquel les spectateurs seront conviés ?

AB : J’y interpréterai des pièces de Blue Mind et de mon nouvel album, ainsi que quelques reprises du American Songbook comme « I’ve got you under my skin » et « Black Coffee ». MSI : Votre souci d’offrir des albums et des concerts de qualité est manifeste et a été remarqué, entre autres, par les mélomanes et les audiophiles d’ici et d’ailleurs. Quelle est l’importance pour vous de cette qualité sonore et musicale ?

AB : Je suis et j’ai toujours été une grande amoureuse de la musique, et du son aussi ! Je sais que c’est plus rare chez les femmes, mais je suis devenu au fil des ans une audiophile moi-même ! À côtoyer Guy St-Onge et à jouer dans son magnifique studio, j’ai attrapé la piqûre ! ! !

MSI : Pourriez-vous nous parler de vos autres projets à venir ?

AB : Je projette de retourner à Las Vegas au CES l’an prochain pour y présenter mon nouvel album au public audiophile du monde entier, et je projette une tournée, ici et en France pour 2011-2012

MSI : Où vont vos goûts personnels en terme d’écoute de musique et d’artistes ?

AB : J’ai des choix plutôt éclectiques qui vont de Sting à Daniel Lanois, en passant par Kate Bush, Nnenna Freelon, Peggy Lee… et bien sûr je suis une fan finie de Bill Evans et de Keith Jarrett ! J’écoute aussi beaucoup de musique classique, autant vocale qu’instrumentale.

MSI : En terminant, si vous aviez un conseil à donner aux artistes de la relève qui souhaitent aborder le jazz en formule trio, quel serait-il ?

AB : La formule trio est selon moi la meilleure façon de développer son style tout en continuant d’évoluer comme musicien. C’est un laboratoire infini de couleurs et de textures, et quand on a trouvé son style, son « son », on peut toujours se gâter et y ajouter un peu de velours, avec des cordes par exemple. Toutefois, une interprétation qui touche et qui va droit au cœur passe souvent par la simplicité et le raffinement d’un trio solidement ficelé où complicité et musicalité rythment avec excellence et imagination ! Faire plus avec peu, c’est ce qui selon moi caractérise les grands musiciens et chanteurs de jazz de ce monde !

Merci du temps accordé à cet entretien et le meilleur des succès dans vos projets ainsi qu’a votre nouvel album Portraits & Perfumes.

TRIO ANNE BISSON

Agenda, Cyberpresse

Elle nous a présenté son premier album solo en 1995, ici, au Festival. Elle a fait de même avec le 2e l’an dernier sur une scène extérieure, quelque 15 ans plus tard. Elle récidive cette année avec le 3e, à paraître très bientôt : un disque qu’elle a conçu avec les meilleurs musiciens de jazz au Québec, un opus de standards de jazz aux arrangements plus étoffés, flyés, même, et qui comporte une reprise originale d’Us and Them de Pink Floyd.

QUELQUES NOTES DE JAZZ AVEC ANNE BISSON

Marie-Ève Bourgoin-Alarie, Hebdo Journal, 2 novembre 2011

L’ARTISTE D’ORIGINE TRIFLUVIENNE PRÉSENTE «PORTRAITS & PERFUMES»

Après un premier album presque entièrement constitué de compositions originales, la pianiste et chanteuse Anne Bisson explore les grands standards jazz à sa manière.

«Portaits & Perfume est vraiment différent de mon premier disque. Pour le premier, on avait passé seulement deux jours en studio et le tout s’était fait très rapidement. Là, on a pris le temps de faire des arrangements originaux pour chaque pièce. Elles sont toutes uniques», explique la Trifluvienne d’origine Anne Bisson.

Parmi les «The nearness of you», «Better than anything» et «In the Wee Small Hours of the morning» se glissent une réinterprétation théâtrale de Us & Them de Pink Floyd ainsi qu’un arrangement spécial de With a little help of my friends des Beatles, dans lequel on retrouve quelques extraits d’autres pièces du groupe légendaire.

«C’est ma maison de disque Universal Music qui m’avait suggéré de reprendre des standards jazz, ce qui est un peu la norme d’ailleurs en musique jazz. J’ai dit que j’étais d’accord, mais que je ne le ferais pas comme les autres. C’est pour cette raison que la réalisation de l’album a nécessité plus de temps. J’ai eu la chance de collaborer avec Guy St-Onge qui a réalisé cet album et les grands musiciens du jazz au Québec», souligne l’artiste.

RAYONNEMENT INTERNATIONAL

Lancé en juin dernier, Portraits & Perfume est bien accueilli là où il passe. Les copies CD et vinyles sont déjà écoulées.

Anne Bisson se produit également en spectacle un peu partout au canada et dans plusieurs grandes villes américaines comme Chicago et New York. Elle sera d’ailleurs dans la Grosse Pomme en janvier à l’occasion d’un showcase avant de présenter son spectacle à Las Vegas un peu plus tard en janvier.

«Je présenterai mon spectacle à Milan et Paris également. Je suis chanceuse, car ce n’est pas évident de faire du jazz au Québec, car ce n’est diffusé à la radio. Et si on ne passe pas à la radio, c’est comme si on n’était nulle part. Le marché est aussi plus restreint. C’est pour ça qu’il faut aller jouer aux États-Unis et ailleurs. Ici, je suis néanmoins soutenue par le Festival de Jazz de Montréal», précise Anne.

Elle prépare actuellement une tournée prévue en 2012 lors de laquelle elle aimerait bien produire quelques spectacles au Québec.

UN TROISIÈME ALBUM EN PRÉPARATION

Anne Bisson travaille déjà en parallèle sur un troisième album.

On y retrouvera essentiellement de nouvelles compositions inédites ainsi que deux ou trois reprises jazz.

«J’aimerais qu’il y ait une pièce en français. On me l’a demandé aux États-Unis. Ils aiment entendre chanter en français: c’est exotique pour eux. Je vais essayer d’en trouver une ou deux pour le prochain disque», conclut Anne.

ANNE BISSON AU CLARENDON

Serge Drouin, Journal de Québec, 27 octobre 2011

La chanteuse et pianiste Anne Bisson se pointe au Festival de jazz de Québec vendredi soir, alors qu’elle présentera son spectacle au Clarendon.

Au menu musical de la soirée, des pièces de ses deux albums, Blue Mind et Portraits and Perfume, et quelques chansons en français. Elle sera accompagnée du batteur Paul Brochu et du contrebassiste Rémi-Jean Leblanc.

ANNE BISSON EN TRIO AU FESTIVAL DE JAZZ DE QUÉBEC

Serge Drouin, Journal de Québec, 25 octobre 2011

Très en demande actuellement à Toronto et aux États-Unis, la chanteuse Anne Bisson effectuera un arrêt au Festival de jazz de Québec jeudi, alors qu’elle présentera son spectacle au Clarendon.

La chanteuse se dit très heureuse d’avoir été invitée par l’organisation de Québec. Pour l’occasion, elle présentera un spectacle en formule trio, où elle sera accompagnée par Paul Brochu (batterie) et Rémi-Jean Leblanc (contrebasse).

À son menu musical, des extraits de ses deux disques, Blue Mind et Portraits and Perfumes. « Je ferai aussi des pièces en français et des reprises, mais j’en garde la surprise. »

Au cours des dernières semaines, Anne Bisson a fait la navette entre Toronto et Denver, où elle a présenté son spectacle dans le cadre de conventions ou de salons de musique.

« J’ai toujours pensé que ma carrière en jazz démarrerait à l’extérieur du Québec. Il m’arrive des choses hallucinantes et je suis pleine d’énergie. Étant donné que je chante en anglais, on sait que c’est plus difficile au Québec. Ce n’est pas grave. C’est certain que j’aimerais être invitée à des émissions au Québec, mais, à un moment donné, il faut que tu lâches prise sans amertume », dit la chanteuse.

Si elle est sur le point de signer un contrat avec une importante agence de gérance, la chanteuse voit à plusieurs aspects de sa carrière présentement.

« Je suis comme un petit canard. Même si ça ne paraît pas trop, je pédale fort en dessous de l’eau », note-t-elle.

Malgré tout son travail, Anne Bisson travaille déjà à la préparation d’un troisième disque. « Il ne sortira pas avant un an. J’ai plusieurs choses écrites, mais j’ai un peu moins de temps en ce moment », termine-t-elle. La chanteuse sera en tournée au Québec au printemps et à l’été.

MUSIQUE: SERGEÏ, GENA ET OLGA

Luc Proulx, Nord Info, 25 octobre 2011

Ce n’était pas la première fois que Sergeï Trofanov se produisait à Sainte-Thérèse, puisque le violoniste montréalais originaire de Moldavie bourlingue depuis toujours au Québec, comme à travers le monde, avec différents ensembles voués à la musique tzigane.

Mais c’est avec son épouse et sa fille, Gena, qu’il donnait concert, vendredi dernier, à la maison Lachaîne.

La pianiste accompagnait donc le violoniste, qui se faisait aussi chanteur, pour exécuter des airs des répertoires russe et hongrois, des pièces roumaines comme juives et forcément un peu québécoises, en explorant tantôt leur nostalgie comme la tristesse, mais tout autant la joie et la fête.

La jeune chanteuse s’est jointe au duo en cours de spectacle pour achever de charmer la petite foule de la maison Lachaîne, des mélomanes ravis qui adhéreront assurément à la suite de la programmation du Comité culturel de Sainte-Thérèse.

Dans la suite de cette série Au coin du feu viendra d’abord Lisa-Marie Jolin, le vendredi 27 janvier 2012, mais sachez que la chanteuse aura déjà fait la première partie du spectacle de Nicola Ciccone, le 13 novembre. Une excellente promotion donc pour l’auteure, compositrice et interprète qui s’inspire du blues comme du jazz et des musiques du monde pour son album intitulé Mur de soie.

Puis, le 24 février 2012, vous aurez un Rendez-vous au coin du feu avec Anne Bisson et son piano, Paul Brochu à la batterie et Normand Guilbeault à la contrebasse, pour entendre les dernières chansons de Portraits and Perfumes, une réalisation de Guy Saint-Onge: une prestation vocale et instrumentale à ne pas manquer; c’est du jazz inspiré.

La ravissante blonde est très énergique en spectacle, vocalement très expressive et une pianiste accomplie; c’est une musicienne sans concession qui compose comme elle chante, avec une intériorité qui donne du style à des pièces que les férus de jazz dégustent par petits groupes de privilégiés. Soyez-y, ça débute dès 20 h.

On terminera la saison avec Catherine Audet, le vendredi 30 mars de l’an prochain, une chanteuse qui s’accompagne au marimba, un instrument percussif africain à deux baguettes, dont les sonorités toutes particulières inspirent les compositions de cette folle de musique. C’est d’ailleurs le titre de son disque: Folle.

Trois excellents concerts à venir, donc, pour la série des Rendez-vous au coin du feu de l’année 2012. C’est au coin des rues Blainville et de l’Église et on se procure les billets d’avance, auprès d’Odyscène.
Billetterie: 450-434-4006 ou [www.odyscene.com]
Ticketmaster (frais de service additionnels): [www.ticketmaster.ca]

LES PORTRAITS ET LES PARFUMS MUSICAUX D’ANNE BISSON

Benoit Leblanc, Courrier Laval, 25 octobre 2011

Les audiophiles du monde entier découvrent une nouvelle voix ces dernières années avec le retour en force d’Anne Bisson, armée de son piano et d’une collaboration privilégiée avec le réalisateur et arrangeur vedette Guy Saint-Onge. Après Blue Mind, un nouvel album, Portraits & Perfumes, prend d’assaut les ondes radiophoniques depuis l’été dernier.

Tout juste de retour de festivals à Toronto et Denver, la chanteuse et pianiste retournera dans la métropole ontarienne au début de novembre pour y présenter son matériel. «Là-bas, je pars à neuf, en toute fraîcheur, raconte-t-elle. C’est la musicienne et la chanteuse qu’ils voient.»

FAIRE AUTREMENT

De son opus Portraits & Perfumes, le public apprend déjà à connaître ses reprises de With a little help from my friends et Us and Them, des Beatles et de Pink Floyd. Elle y revisite également un tonique Spinning wheel, un touchant The nearness of you, ainsi qu’un étonnant mariage, celui de Call me/You’ve got a friend. Le ton est jazzy, le son est lounge. Le bouquet sonore exprime de belles couleurs.

Pour ce projet, Anne Bisson a répondu à l’invitation de Wesley Hayden, vice-président chez Universal Music, à Toronto. Un homme qu’elle considère comme son mentor. «Il m’a recommandé d’enregistrer des standards, tout en ayant la liberté d’ajouter certaines de mes compositions, confie celle qui s’est établie dans Sainte-Rose depuis plusieurs années. Toutefois, j’avais envie de reprises inusitées, d’essayer des nouveaux arrangements comme on essaye une nouvelle robe, dirait Guy Saint-Onge.»

LA COMPOSITRICE

Un des points forts de l’album demeure les compositions de l’artiste. Sur Ripples, l’ambiance de berceuse est de mise, alors que l’énergique What’s wrong with me ? fait dans l’autodérision amusante, alors qu’Anne Bisson y parle de ce sourire qui ne la quitte jamais, ce qui semble parfois incommoder les gens qu’elle croise. «Les gens de bonne humeur, ça dérange plus qu’on pense!» lance-t-elle en rigolant.

L’album se termine sur le souvenir des premières amours, avec My Little Boy, dans cette impression de flotter sur un nuage, au-dessus des arbres.

L’ANNÉE 2012

En plus d’aller présenter Portraits & Perfumes un peu partout ces prochains mois, notamment à Las Vegas et New York, Anne Bisson travaille déjà à un troisième album, plus centré sur ses propres compositions.

La musicienne devrait également participer aux prochaines éditions de Montréal en lumière et du Festival international de jazz de Montréal.

ANNE BISSON AU SAVOY DU MÉTROPOLIS

Marc Phillip, Magazine Audio, 8 juillet 2011

Spectacle donné lors du Festival de Jazz de Montréal, l’un des événements les plus importants au monde dans le genre, des spectacles en extérieur et intérieur, pour la plupart gratuits. Il était donc normal qu’Anne Bisson s’offre deux jours en public, pour le plus grand bonheur de ses fans. Certes la salle était de taille modeste, mais juste assez grande pour accueillir des connaisseurs qui voulaient avant tout rendre hommage à l’artiste, se procurer son dernier album, se le faire dédicacer et surtout approcher Anne au plus près, donc nous y étions pour constater que ce fut mission accomplie. Anne Bisson a accepté de répondre gentiment à quelques questions.

Marc Phillip: Nous avons remarqué que tu connaissais la plupart des personnes présentes, était ce pour rester dans l’esprit « intime » de cette représentation?

Anne Bisson: Ça a été une belle surprise pour moi d’avoir tous ces gens venu me voir. il y en a que je connaissais, et d’autres non… J’aime bien établir une communication avec le public dès le départ!

M.P.:Parle moi de ton commanditaire principal, celui par qui tout a été rendu possible?

A.B.: Simaudio est un fabriquant d’amplificateur haut-gamme distribué dans une trentaine de pays à travers le monde. ( Moon) Jean Poulin, le président/fondateur a accepté avec joie de renouveler l’expérience cette fois avec Guy St-Onge , lui et moi comme producteur exécutifs. Nous avons concocté un album audiophile aux multiples couleurs qui sera une belle carte de visite encore une fois pour moi à travers le monde!

M.P.: Qui est Guy St Onge?

A.B.: Guy St-Onge est à mon avis un des meilleurs réalisateurs et arrangeurs qui soit! Ici et ailleurs.. et je pèse mes mots. Cet homme est un surdoué de la musique, mais aussi un homme très humain et branché sur le talent des autres également. Grâce à son intuition et sa grande générosité il a su m’amener encore plus loin dans la « folie » et la création. On se respecte énormément mutuellement et je crois que c’est cette joie et cet amour de travailler ensemble qui a donné les résultats qu’on entend sur Portraits & Perfumes.

M.P.: Quel a été ton feeling durant ces deux représentations?

A.B.: Le festival International de jazz de Montréal est pour moi une occasion en or de me faire voir et entendre et j’étais dans un état de pur bonheur!

M.P.: Peux tu me citer les pièces musicales que tu as interprété?

A.B.: Black Coffee, I’ve got you under my skin, September in Montreal, The nearness of you, Spinning wheel, Why is it so, How insensitive, Call me, Do what you please, I like you too!, What’s wrong with me, Ripples, With a little help from my friends…

M.P.: J’ai retenu une chanson de Liane Foly et une de Bernard Lavilliers, est ce une choix de ta part ou dicté par ton manager?

A.B.: Je n’ai pas de manager; Je n’ai pas encore trouvé la bonne personne. J’interprète ces deux pièces depuis mes spectacles de 1993. Je trouve qu’elles ont toujours leur place! En passant il s’agissait de La Salsa de Bernard Lavilliers et Nuits Halogènes de Liane Foly que j’interprète souvent dans mes spectacles.

M.P.: Ta carrière ne date pas d’hier?

A.B.: Et oui, ça fait longtemps que je me produit en spectacle, ici , en France et ailleurs dans le monde. Pour l’anecdote, j’ai fait Cristal dans Starmania et j’ai chanté sur le plateau de Michel Drucker en 1986! l’émission a été diffusée devant 12 millions de téléspectateurs… Céline était avec moi et plusieurs autres.

M.P.: Le piano sur lequel tu as joué au Savoy est celui sur lequel tu joues habituellement ou c’est un modèle loué pour l’occasion?

A.B.: Un modèle loué par l’intermédiaire d’un commanditaire du FIJM.

M.P.: Tu dégages une joie de vivre saisissante sur scène, quel est ton secret?

A.B.: Je suis une passionnée de la musique et de la vie en général… De plus, j’avais très hâte de remonter sur scène, quoi que cette année j’ai donné plusieurs représentations au Québec.

M.P.: Tu sembles heureuse de jouer avec tes musiciens, est ce le jeu de scène ou un sentiment authentique?

A.B.: On ne peut pas faire semblant d’avoir de la complicité, ça passe ou ça ne passe pas. Dans mon cas, j’ai une relation très privilégiée avec mes musiciens … Le bonheur qu’on a de jouer ensemble ne peut qu’être ressenti par le public. On adore se jouer des tours et se lancer des défis!!! Je crois que ça aussi ça passe très bien sur scène. On s’aime beaucoup!

M.P.: Ton second album est très différent du premier, as tu eu ton mot à dire sur la direction artistique?

A.B.: Absolument! Mais c’est un travail d’équipe… Je suis le moteur et j’ai un chef au commande qui s’appelle Guy St-Onge, un co-pilote qui s’appelle Wesley Hayden, Vp de Universal et distributeur de mes albums, et mon ami et commanditaire Jean Poulin de Simaudio qui nous soutient dans nos choix artistiques.

M.P.: On sent la patte d’un pro en arrière de cette production, le son est « léché », c’est de mon point de vue plus « commercial », mais c’est certainement un cap voulu par ton gérant?

A.B.: Universal (Monsieur Hayden)) m’a suggéré de faire des reprises pour effectivement aller chercher un plus grand auditoire, mais tout cela en respectant ma folie et mes couleurs! Je crois qu’avec Portraits & Perfumes, Guy et moi avons su garder un son audiophile tout en y insufflant créativité et audace! Les tunes: Us and Them et With a little help from my friends en sont un bel exemple.

M.P.: Certains artistes veulent faire mieux sur leur second album, toi tu as décidé de prendre un autre cap, est ce ta volonté?

A.B.: On veut toujours se surpasser quand on fait un album, on veut explorer d’autres avenues… Pour moi il était très important de faire autre chose que ce que j’avais déjà fait sur Blue Mind. Cela dit, Blue Mind restera toujours pour moi un album spécial, intime et très personnel. Mais encore une fois , j’ai fait confiance au talent et au génie créatif de Guy St-Onge pour me guider!

M.P.: Objectivement, comment qualifies tu ton dernier album versus Blue Mind?

A.B.: Un album coloré, aux instrumentations variés, plus joyeux, ( C’est là où j’en suis rendu aujourd’hui). Un album qui m’apportera un nouvel auditoire également.

M.P.: Beaucoup de changement depuis « Blue Mind« , dans quelle direction regardes tu pour la suite de ta carrière artistique?

A.B.: Je dois sortir du Québec.. je n’ai pas vraiment le choix, la musique que je fais reste assez en marge de la musique francophone d’ici et j’aimerais bien gagner ma vie à vendre des albums et à faire des spectacles. Au Québec, avec le jazz EN ANGLAIS… ça reste un peu plus difficile, quoi que je m’avoue très gâtée d’être solidement appuyée par le Festival international de Jazz de Montréal ainsi que par celui de Québec. Plusieurs petites salles ici ont aussi acheté mon spectacle cette année et je les remercie vivement! Plus on me voit, mieux c’est!

M.P.: Chanter en anglais est elle une obligation dictée pour élargir ton répertoire ou pour séduire nos voisins du sud?

A.B.: D’abord le jazz pour moi ça se passe beaucoup en anglais… ce qui n’exclue pas la possibilité pour moi de chanter en français sur mon prochain album, quelques pièces au moins… Mais c’est certain qu’avec l’anglais, j’ai pu vendre mon premier album « Blue Mind » au Japon, en Suède, en Australie et aux USA …Ce qui aurait été plus difficile en français, ou même carrément impossible.

M.P.: Las Vegas a été une belle expérience, vas tu la renouveler?

A.B.: OUi! J’y retourne l’an prochain avec un autre spectacle. Ce voyage est très important pour moi car il me permet de rencontrer mon distributeur américain Bob Bantz d’Elusive Disc, lui qui m’a si solidement appuyé lors de la sortie de Blue Mind en version CD et Vinyle 180 gr.

M.P.: Quels sont tes projets au Canada?

A.B.: On m’a proposé récemment de faire la tournée des Hôtels Fairmount à travers le pays! Un très beau contrat qui va me permettre de voyager et de jouer mon « matériel » à l’échelle nationale.

M.P.: Qui du marché Européen?

A.B.: J’ai un impressario qui s’occupe du Marché Français de façon plus ciblée et j’ai une agence ici au Canada qui va s’occuper du marché Asiatique et des USA entre autre. L’Asie et les USA sont deux beaux marchés pour moi!

M.P.: Quels sont les artistes qui ont compté pour toi et qui t’ont influencé sur le plan artistique?

A.B.: Bill Evans, Keith Jarrett, Ella… bien sûr que j’ai vu au Festival de Jazz de Montréal en 1984 je crois… Wow! J’aime beaucoup Diane Schuur, quel présence, quelle voix avec beaucoup d’émotion! J’aime également la belle sobriété et la grande sensualité de Peggy Lee.

M.P.: Sur quel piano rêverais-tu de jouer?

A.B.: Un Fazioli…

M.P.: Si on te le proposait, avec quel artiste aimerais tu partager la scène?

A.B.: AL JARREAU ou Daniel LANOIS!!!!

M.P.: Quels sont tes souhaits pour l’avenir?

A.B.: Continuer à faire de la musique et ne plus jamais prendre de pause comme la dernière qui a durée trop longtemps selon moi ( près de 10 ans)

M.P.: Te reste-t-il quelques rêves à réaliser?

A.B.: Plusieurs, je les ai tous écrits sur un immense carton dans mon studio… J’aimerais bien être appuyée par une grande cie de disque comme Blue Note ou Verve, quoi que le modèle des compagnies de disques( Major) à tellement changé depuis 10 ans… Peut-être suis-je mieux ainsi, i.e. indépendante tout en bénéficiant du soutien de Universal Music comme distributeur. L’avenir me le dira.

M.P.: Le mot de la fin t’appartient, quel message souhaites tu passer auprès de nos lectrices et lecteurs?

A.B.: Merci d’acheter la musique! Il est presque impossible pour un artiste de vivre uniquement du revenu de ses spectacles… De bien en vivre… donc continuez à payer pour la propriété intellectuelle et n’oubliez pas les auteurs /compositeurs qui souvent sont seuls dans leur appartement pour écrire les musiques que vous écoutez et qui vous font tant de bien! Quand on va au restaurant, on aime bien manger, mais on doit aussi payer la note pour celui qui a préparé le repas et le service. C’est la même chose avec la musique! Merci à tous les mélomanes et audiophiles pour leur appui, vous êtes un auditoire attentif et enthousiaste!

Cordialement,
Anne Bisson
Site web : www.annebisson.com

ANNE BISSON: PARFUM DE JAZZ

Michel Leroux, Le Magazine Son et image , Volume 12, Numéro 5, juillet-août 2011

MSI : Pourriez-vous nous présenter votre parcours comme musicienne, chanteuse et auteure-compositrice ?

AB : J’ai commencé à étudier le piano classique à l’âge de 6 ans… au Collège Notre-Dame de L’Assomption à Nicolet. À la fin de mon secondaire, j’ai pris la décision de poursuivre mes études en musique, d’abord au cégep Saint-Laurent puis à l’Université de Montréal, toujours en piano classique. Cependant, un soir où je pratiquais dans un local adjacent au Big Band de l’UdM, j’ai été littéralement envoûtée par les sonorités puissantes et si différentes de tous ces accords de jazz que je ne connaissais pas sur mon piano. C’est à ce moment que j’ai décidé de joindre les rangs du Big Band et aussi de me mettre au jazz plus « sérieusement ». Mes premières compositions sont apparues très tôt dans ma vie cependant… Dès l’âge de 11 ans, j’ai senti le besoin d’écrire… et je n’ai jamais arrêté depuis ! Mes études en chant se sont échelonnées sur 20 ans, avec comme aboutissement l’obtention d’un deuxième baccalauréat en chant classique de l’Université de Montréal (2004). Mais comme j’aime apprendre, je suis continuellement en état d’apprentissage autant côté chant que piano. Je me rends régulièrement à Toronto pour étudier avec une grande chanteuse pop, Lorraine Lawson. Elle m’aide perfectionner ma voix et mon anglais ! MSI : Vous avez été aussi animatrice à la télévision. Quel a été pour vous l’apport de cette expérience ? AB : Ce fut une expérience très enrichissante, autant du point de vue humain que de points de vue de ma carrière multidisciplinaire de l’époque ! Car toutes ces émissions que j’ai dans le corps aujourd’hui doivent sûrement contribuer à améliorer mon aisance sur scène… J’ai toujours aimé faire de la télévision, surtout devant public. J’aime bien la réaction des gens et je suis une passionnée de communication. C’est donc avec plaisir que je renoue avec ce public qui m’est toujours fidèle encore aujourd’hui et que j’ai la chance de rencontrer lors de mes spectacles de jazz au Québec.

MSI : Vous avez réalisé en 2009 votre premier album, Blue Mind, avec la complicité de deux grands noms du jazz d’ici Normand Guilbeault à la contrebasse et Paul Brochu à la batterie. Parlez-nous de ce premier opus.

AB : En fait, c’était mon deuxième… Car j’ai fait un album de chansons en français en 1993… Puis, les enfants sont arrivés… Petite pause… Et donc en 2007, après mon Bacc en chant classique ( 2004), j’ai décidé de refaire à nouveau de la musique, et j’ai donc téléphoné à Guy St-Onge qui m’a reçu à bras ouvert dans son magnifique studio de qualité audiophile de St-Calixte. Après avoir écouté mes chansons, Guy m’a suggéré de faire un album en trio, avec deux des plus grands musiciens de jazz d’ici… J’étais pas mal impressionnée et intimidée je dois dire, mais le matin de l’enregistrement de Blue Mind, Guy a su me rassurer, et me faire confiance et les musiciens ont été étonnés et ravi je crois de découvrir mes chansons. Ils ont joué avec une grande générosité et en seulement deux jours, Blue Mind était enregistré ! ( 22-23 juillet 2008)

MSI : Vous récidivez cette année avec un nouvel album Portraits & Perfumes. Quelle orientation avez-vous souhaité donner à ce disque ?

AB : Je suis d’abord allée à Toronto rencontrer mon ami et mentor Wesley Hayden, de Universal Music qui m’a suggéré fortement de faire des reprises, un passage obligé dans le grand monde du jazz ! J’ai accepté me disant que ça serait pour moi un beau défi! J’ai évidemment décidé de retravailler avec Guy St-Onge, car l’expérience de Blue Mind, bien que très intense, mais très courte aussi nous avait laissé tous deux sur notre appétit… Guy savait ce qu’il voulait faire avec moi, et je me suis laissé guider par son génie créateur… De mon côté, j’ai plongé à fond dans l’aventure avec beaucoup de folie et de bonheur aussi ! Je crois que les gens le sentiront particulièrement sur cet album.

MSI : Ce nouvel album comprend, entre autres, une reprise originale de la pièce « Us and Them» de Pink Floyd. Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir cet extrait ?

AB : Pour l’album Portraits & Perfumes, j’ai eu la chance à nouveau de bénéficier de l’immense support de mon ami et commanditaire Jean Poulin de Simaudio (Moon). Il était donc tout naturel pour moi de lui demander s’il y avait une pièce en particulier qu’il aimerait entendre sur ce disque. Us and Them faisait partie de ses choix… J’avoue qu’au départ j’étais un peu sceptique, mais quand Guy m’a fait écouter l’arrangement, je l’ai regardé et je lui ai dit : « C’est complètement génial ! Wow! Quelle belle audace, quel voyage musical et quel plein d’émotions !

MSI : Vous êtes de nouveau invitée au Festival International de Jazz de Montréal cette fois dans la série de concerts Planète Jazz à la salle Savoy du Métropolis. Quel sera le programme musical du trio Anne Bisson auquel les spectateurs seront conviés ?

AB : J’y interpréterai des pièces de Blue Mind et de mon nouvel album, ainsi que quelques reprises du American Songbook comme « I’ve got you under my skin » et « Black Coffee ». MSI : Votre souci d’offrir des albums et des concerts de qualité est manifeste et a été remarqué, entre autres, par les mélomanes et les audiophiles d’ici et d’ailleurs. Quelle est l’importance pour vous de cette qualité sonore et musicale ?

AB : Je suis et j’ai toujours été une grande amoureuse de la musique, et du son aussi ! Je sais que c’est plus rare chez les femmes, mais je suis devenu au fil des ans une audiophile moi-même ! À côtoyer Guy St-Onge et à jouer dans son magnifique studio, j’ai attrapé la piqûre ! ! !

MSI : Pourriez-vous nous parler de vos autres projets à venir ?

AB : Je projette de retourner à Las Vegas au CES l’an prochain pour y présenter mon nouvel album au public audiophile du monde entier, et je projette une tournée, ici et en France pour 2011-2012

MSI : Où vont vos goûts personnels en terme d’écoute de musique et d’artistes ?

AB : J’ai des choix plutôt éclectiques qui vont de Sting à Daniel Lanois, en passant par Kate Bush, Nnenna Freelon, Peggy Lee… et bien sûr je suis une fan finie de Bill Evans et de Keith Jarrett ! J’écoute aussi beaucoup de musique classique, autant vocale qu’instrumentale.

MSI : En terminant, si vous aviez un conseil à donner aux artistes de la relève qui souhaitent aborder le jazz en formule trio, quel serait-il ?

AB : La formule trio est selon moi la meilleure façon de développer son style tout en continuant d’évoluer comme musicien. C’est un laboratoire infini de couleurs et de textures, et quand on a trouvé son style, son « son », on peut toujours se gâter et y ajouter un peu de velours, avec des cordes par exemple. Toutefois, une interprétation qui touche et qui va droit au cœur passe souvent par la simplicité et le raffinement d’un trio solidement ficelé où complicité et musicalité rythment avec excellence et imagination ! Faire plus avec peu, c’est ce qui selon moi caractérise les grands musiciens et chanteurs de jazz de ce monde !

Merci du temps accordé à cet entretien et le meilleur des succès dans vos projets ainsi qu’a votre nouvel album Portraits & Perfumes.

TRIO ANNE BISSON

Agenda, Cyberpresse

Elle nous a présenté son premier album solo en 1995, ici, au Festival. Elle a fait de même avec le 2e l’an dernier sur une scène extérieure, quelque 15 ans plus tard. Elle récidive cette année avec le 3e, à paraître très bientôt : un disque qu’elle a conçu avec les meilleurs musiciens de jazz au Québec, un opus de standards de jazz aux arrangements plus étoffés, flyés, même, et qui comporte une reprise originale d’Us and Them de Pink Floyd.